Chroniques mangas et animes

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[Visual Novel] Katawa Shoujo

 


Cela ressemblait à un jour comme les autres sur 4Chan jusqu'a cette fameuse image de l'artiste Raita représentant une éventuelle histoire d'amour avec une jeune fille handicapée. "Un jeu auquel j'aurai voulut jouer" indique l'artiste. Quelques débats plus tard, des internautes se regroupent et forment le "Four Leaf Studios" pour créer Katawa Shoujo. Signifiant littéralement "filles estropiées", Katawa Shoujo appartient au genre des visuals novels, sorte de roman digital dont vous êtes le héros. Cela signifie que le héros fait des choix et que ces choix influent sur l'histoire. Ainsi le partenaire romantique peut varier et la fin n'est pas forcément heureuse si vous faites de mauvais choix. La différence avec d'autres visual novel tient au fait que les différentes héroïnes sont handicapées.

 

 

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De gauche à droite : Lilly, Hanako, Rin, Shizune et Emi

 

L'histoire commence par une simple déclaration d'amour que le héros reçoit en plein hiver. Alors que la belle qui ne le laisse pas indifférent se déclare à lui, ce dernier est frappé d'une crise cardiaque. A son réveil, on lui apprend qu'il souffre d'une arythmie sévère et qu'il doit rester en observation. L'isolement dû à sa condition le plonge dans une dépression qu'il arrive à masquer par sa nouvelle passion : La lecture. Après plusieurs mois à l'hôpital, ses parents l'informent qu'ils n'ont pas les moyens de payer des cours à domicile et qu'il devra finir son lycée dans une école spécialisée disposant du matériel et du personnel adapté. "une école pour handicapés...". Voici la première impression qu'a Hisao, le personnage que l'on incarne, cette impression brutale et pleine de préjugées. Mais il devait voir la vérité en face, lui aussi était un handicapé maintenant.

 

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Hisao, le personnage que l'on incarne

 

 

Hisao intègre donc le lycée Yamaku qui s’occupe d'élèves possédant un handicape physique. Les cours ayant déjà commencé depuis quelques temps, Hisao doit s'intégrer à une classe déjà formée. Le professeur lui signal qu'il peut compter sur l'aide de la déléguée, Hakamichi Shizune. Cela se complique pour Hisao dans la mesure où la déléguée est sourde, ce qui empêche les deux élèves de se comprendre. Heureusement, cette dernière est accompagnée de Shiina "Misha" Midako qui lui sert d’interprète. Les deux filles s'occupent du conseil des étudiants qui peut devenir l'un des chemins possible d'Hisao. Shizune représente l’élève modèle par excellence et son caractère à la fois droit et autoritaire font d'elle une parfaite présidente du conseil. A première vue elle peut sembler froide mais cela provient de sa difficulté à exprimer ses sentiments.

 

Par la suite Hisao rencontrera par hasard Tesuka Rin qui ne possède pas de bras. Pourtant cela ne semble pas gêner l'intéressée qui suis le cours de sa vie tranquillement. D'ailleurs Rin semble ne pas du tout être affectée par son entourage, elle donne l'impression d'être tout le temps à côté de la plaque et reste difficile à suivre dans une conversation. La jeune fille est surement la reine des conversations improbables, fous rires garantis ! Le principe de "normalité" est complètement étranger à Rin. Elle donne l'impression d'être dans la Lune et passe son temps à rêvasser. Rin veut devenir peintre.


Rin n'est pas pourtant autant pas tout à fait autonome et l'ironie à voulu que cela soit Ibarazaki Emi qui soit en charge d'elle. Je dis ironie dans le sens ou Emi a perdu ses jambes dans un accident et se retrouve amputée jusqu'au genoux. De nature joyeuse et energique, son handicape ne gène pas du tout Emi qui grâce à ses prothèses peut participer au club d'athlétisme. L'ironie de leur situation amuses beaucoup les deux jeunes filles qui penses que le "complémentarités" à renforcé leur amitié. Rin et Emi représente une deuxième voie pour Hisao.

 

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Le jeu est ponctué d'images représentant une situation bien définie

 

Plus tard Hisao va apercevoir Ikezawa Hanako, une fille de sa classe qui a séché les cours. Il va se rendre compte qu'elle sèche régulièrement sans que personne ne s'en soucis lui donnant une personnalité effacée. En réalité c'est ce qu'elle souhaite car elle a été défigurée dans un incendie et préfère vivre recluse pour éviter les mauvais regards et le jugement parfois injustement cruel qu'on lui réserve. (Bon honnêtement elle est quand même super mimi). Bien qu'Hanako évite le contact social, elle a néanmoins une amie : Satou Lilly.


Responsable et bienveillante, Lilly partage une relation qu'on pourrait qualifier de mère-fille avec Hanako. Cette relation demeure simplifiée par le handicape de Lilly qui est aveugle de naissance. Ainsi Lilly n'a jamais pu juger Hanako sur son physique. Le personnage de la belle aveugle peut sembler un peu trop parfait ce qui va jusqu'a faire douter de la crédibilité d'un tel personnage. Heureusement le twsit scénaristique de sa route contre balance parfaitement avec cet aspect. Ces deux jeunes filles représente le dernier chemin possible d'Hisao.

 

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Voici l'un des choix qui peut vous entraîner sur un chemin ou sur un autre

 

L'histoire se déroule en 4 actes, le premier sert à choisir votre héroïne principale et une petite cinématique à la fin de l'acte 1 vous annoncera le résultat. De cette façon les actes 2,3 et 4 sont à l'image de l’héroïne choisi. Par la suite, il sera possible de commencer une relation romantique avec l'une des filles mais faire les mauvais choix vous dirigera tout droit vers une "bad end". Il est tout à fait possible de faire un mauvais choix à un moment et d'avoir une happy end, une chance de vous rattraper vous sera offert. Malgré tout, il reste une éventualité : échouer dès le premier acte en repoussant toutes les fille, ce qui vous amène à une fin tragique.

 

Outre l'aspect romantique, Katawa Shoujo va mettre en valeur les héroïnes et leur manière de surmonter leurs handicaps respectifs. Si au départ Hisao à un regard péjoratif sur le handicap, son jugement évolue et fini par trouver ça normal. Les choses se compliquent quand il sera amené à sortir de Yamaku car avec son uniforme, il est catégorisé comme handicapé. Hiseo se retrouve à affronter le regard des gens et leur préjugés, comme lui le faisais au début et bien entendu, il le vivra mal. 

 

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Après tout, ce n'est qu'une question de point de vue

 

Personnellement je trouve que la mise en situation reste le moyen le plus efficace pour faire passer un message et Katawa Shoujo fait fort à ce niveau. Les histoires sont riches et pleines d'émotions, l'ambiance musicale rend l’expérience très immersive. Les choix ne sont pas forcément évident et il faut prendre en compte la personnalité de la jeune fille pour faire le bon choix. Tous ces aspects positif nous feraient presque oublier les quelques scènes érotiques qui traînent ici et là. En même temps, de jeunes de 18 ans amoureux enfermé dans une chambre ne vont pas s'amuser à jouer au scrabble hein. Ce contenu reste désactivable dans les options. 

 

Un petit détail à néanmoins beaucoup retenu mon attention, c'est la façon dont les différents actes sont nommés. Ils arrivent en un mot ou une petite expression à donner beaucoup de sens à un acte entier. Cela couvre aussi bien le thème de l'arc que le ressenti des personnages. Pour une troupe d'amateurs, ils ont fait très fort.

Voici les différents actes en fonction de vos choix, histoire de vous donner l'eau à la bouche 

 

 

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Le premier acte de la route d'Hanako, personnage préféré des fans

 

Route d'Emi : Forme -> Perspectives -> Mouvement

Route de Rin : Déconnecté -> Distance -> Rêve 

Route de Lilly : Passé -> Présent -> Futur

Route de Hanako : Hide and Seek -> Casteling -> Scars (en anglais car la version française ne rend pas bien !)

Route de Shizune : Learning to Read -> Sleigh of Hand -> To my Other Self (Pareil que Hanako)


Avec tous ses atouts, Katawa Shoujo s'impose comme LE Visual Novel par lequel commencer. Si ce nouveau genre de roman vous intriguait mais vous n'osiez pas passer le pas, Katawa Shoujo est un bon compromis. Comptez 30 heures de jeux pour faire le tour de cette histoire qui je l'espère vous marquera. 


13/06/2016
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[Mangas] A Silent Voice

Le monde des enfants peut sembler plus cruel qu'il n'y parait. Entre eux ils s'insultent, se blessent sans pitié et les cas d'enfants harcelés par leur camarade sont monnaie courante. Cela reste d'autant plus vrai lorsque l'un d'eux présente une différence. On pourrait penser à un cas de racisme ou de discrimination social, mais l'auteur nous offre un sujet dont on entend mois parlé, un sujet qu'on passe presque sous silence. Son titre résonne avec avec force pour mettre en valeur sa beauté mais aussi la douloureuse réalité a laquelle ces enfants font face.
 
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Fiche technique :
 

Nom : Koe no Katachi

Nom FR : A Silent Voice

Tomes : 7

Editeurs en France : Ki-oon 

 

 
Shouya est un enfant ordinaire, venant d'un milieu socialement compliqué puisque sa mère l'élève seule. Pourtant cela ne l'empêche pas de vivre une vie d'enfant normal. On pourrait le qualifié de turbulent mais dans le pire des cas, il reste le clown de sa classe en faisant rire les autres de sa propre bêtise. Pourtant les choses changent le jour ou une nouvelle élève rejoint la classe de Shouya. Shouko nouvellement transférée dans l'école présente une différence, elle est sourde de naissance. Ce qui signifie qu'elle à dû mal à comprendre et à se faire comprendre. Cela va attirer les actes de harcèlement envers elle et Shouya sera même le plus impliqués dans ces gestes graduellement plus cruel envers Shouko. 
Les choses finissent pas dégénérée et Shoko se voit obligée de quitter l'école. Cherchant un responsable, tous se retourne contre Shouya au point de l'ostraciser socialement. Pour rappel, au Japon cela est plus significatif que c'est nous. 
 
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Ainsi les années passes et Shouya grandit en solitaire, rongé par les regrets de ces actes. Il estime que cela est son juste châtiment pour avoir fait souffrir Shouko. Pourtant Shouko ne lui en a jamais voulu, elle a même essayé de le protéger lorsque la classe à pris ce dernier pour coupable. Lui aurait sans doute préféré subir le courroux de Shouko pour pouvoir trouver la rédemption. 
 
Le destin va offrir un seconde chance au jeune homme en plaçant Shouko sur son chemin lors de sa dernière année de lycée. Entre temps celui-ci a appris le langage des signes ce qui lui permet de pouvoir communiquer correctement avec elle. Même si cette dernière ne semble pas lui tenir rigueur de son comportement, Shouya semble prêt à tout pour se faire pardonner. Tout cela ne représente que le premier des 7 tomes de l'oeuvre qui a fait trembler la critique.
 
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La suite de l'oeuvre traite principalement de la quête de Shouya pour soulager sa culpabilité. Les choses s'améliore en même temps qu'il se rapproche de Shouko et nos deux personnages principaux se constituent même un groupe d'amis. La communication entre les différents protagonistes passent bien puisque le jeune homme s'occupe de traduire les discussions pour Shouko et interprète aux autres ses réponses. Même si en apparence tous semble aller bien, quand est il réellement ?
 
A Slient Voice jongle entre les moments de lecture apaisant et des moments chargés d'émotions. Le réalisme des situations ajoutent de l'impact sur le lecteur. On se sent par moment aussi impuissant que Shouya et étrangement rassurer par le sourire de la jeune fille. Mais le désir de l'auteur semble être de nous sensibiliser. Pour cela, Ooima Yoshitoki va employer les grands moyens. 
Même si le mangas porte un nombre de moments magique sous plusieurs aspects, il en reste un qui m'a marqué plus que les autres. Un tome est consacrée à une situation et chaque chapitre se déroule au travers des yeux d'un des protagonistes. Shouya étant absent tout au long de ce tome, on ne peut que constater les difficultés d'établir la communication avec Shouko. Mais cela ne suffit pas.
 
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L'auteur fini par mettre le lecteur dans la peau de Shouko pour nous mettre face à la terrible réalité. Les bulles de ce chapitres sont presque toutes vide, nous avons des bribes par moment et on comprend vite que cela représente les mots qu'elle à su lire sur les lèvres. Ainsi nous pouvons voir les gestes et les expressions des personnages sans comprendre de quoi ils parlent. Cette situation peut faire peur, amener de la méfiance et une petite touche d'insécurité. "Pourquoi rigolent-ils ?" "Pourquoi est ce qu'il me regardent ?" Tout autant de questions qu'on peut se poser et qui peuvent nous déstabiliser. 
 
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Cette place illustre parfaitement la situation du point de vue de Shouko, les fautes sont intentionnelles car c'est le résultat qu'elle obtient en lisant sur les lèvres 
 
Pourtant Shouko ne semble pas être si déstabilisée que cela, car ce genre de situation représente son titre quotidien. Malgré tout elle continue de s'accrocher et de faire des efforts pour s'investir autant que les autres dans les activités. On ne perçoit pas cela directement mais ça demande beaucoup de courage. 
La surdité reste de mon point de vue l'un des pires handicape car il coupe de toute communication, aussi bien en réception qu'en émission et plonge. Pourtant du point de vue d'une personne non handicapé, cela peut sembler anodin car non visible. Cependant on se rend compte que Shouko dépend d'un interprète et que l'absence de Shouya est dramatique pour la compréhension des événements. Mais cela n'est pas le seul problème. 
Le langage des signes ne résous pas tout et la jeune fille peine à exprimer ses véritables sentiments. Cela n'est pas forcément simple pour quelqu'un pouvait communiqué comme bon lui semble, mais c'est une véritable épreuve pour elle. Les échecs répétés pour faire comprendre ses sentiments la pousse à cacher ça au fond d'elle. A trop prendre sur elle, elle fini par se briser. Là encore, A Silent Voice surprend par la façon dont ces éléments sont abordés. 
 
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Moment fort de l'oeuvre où on se rend compte des souffrances qu'elle n'arrive pas à exprimer
 
Malgré l'ambiance dramatique et sont traitement sans condescendance du handicap, nos deux personnages principaux surmontent le tout avec brio et nous offre une fin ouverte mais satisfaisante. 
Ooima Yoshitoki signe un mangas poétique, aussi beau que terrible par son réalisme sur un thème peu commun de façon juste et convaincante. C'est sans surprise que l'oeuvre reçoit les éloges de la critique et se voit recevoir un ensemble récompenses prestigieuse comme le prix "Kono manga ga Sugoï" et le prix Natalie Grand 2014. Notons aussi qu'il est élue meilleur shonen par le public à plusieurs reprises. 
 
Un film d'animation produit par Kyoto Animation est prévue pour fin 2016, de quoi combler le fan de KyoAni qui est en moi.
 
 
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28/05/2016
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[Manga] Tokyo Ghoul

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Titre original : Tokyo ghoul

Titre français : Tokyo Ghoul

Auteur : Sui Ishida

Editeur en France : Glénat

 

 

Au début, Tokyo Ghoul ne m'intéressait pas, on m'avait vendu ça comme un manga qui se rapprochait vaguement d'une histoire de vampire ou de zombies, des créatures qui se cachent parmi les humains pour les dévorer. Lorsque j'ai vu le poids qu'il avait dans les ventes de mangas hebdomadaire au Japon, j'ai décider de lui laissé une chance, car à priori si ça se vend, c'est qu'il y a une raison hein! Et effectivement il y en une. Tokyo Ghoul c'est bien plus que ça

 

Il existe beaucoup de bon auteur que l'ont distingue soit par l'originalité de leurs idées (Isayama Hajime), soit par la façon dont elle est appliquées (Watsubi Nobuhiro) et même parfois les deux (Kamachi Kazuma). Parmi eux, certains ce démarque par la qualité exceptionnelle de leurs œuvres. Elle s'exprime soit par le nombre de chef d'oeuvre réalisé (Jun Maeda) soit par une maîtrise parfaite d'un récit qui dure depuis des décennies (Eiichiro Oda). Pourquoi est-ce que je vous dis tout cela ? Tout simplement car Ishida Sui creuse doucement sa place parmi ces génies.

 

Maintenant que j'ai annoncé la couleur, je vais essayé de vous vendre l'oeuvre du mieux que je peux!

 

Nous avons effectivement les ghoules d'un coté, sorte de monstre surhumain doté d'un organe servant d'arme pour se battre et chasser. De l'autre côté nous avons la Commission de Contrôle des Ghoules qui forme des inspecteurs pouvant affronter les ghoules. Au milieu se trouve notre Main character Ken Kaneki, personnage introverti toujours plongé dans ses livres dont la vie bascule le soir ou il se fait attaqué par une ghoule. Il voit sa vie sauvée in extremis par la transplantation de l'organe de son agresseur transformant ainsi Ken en être mi humain, mi ghoule.

 

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*Ken se réveille ...*

 

 

 

Le première intérêt de l'histoire est de voir la richesse de l'univers crée par l'auteur. Celui ci prends le temps de développer des personnages secondaire en réservant des chapitres entiers aux inspecteurs de la CCG ou encore à d'autres groupes de ghoules plus ou moins influents. Cela est ni inutile, ni inintéressant car au fur et a mesure que les pièces du puzzle se rassemblent, nous comprenons que l'auteur préparait le terrain pour la suite : chaque élément présenté est réutilisé habillement par Ishida. C'est donc avec plaisir que nous pouvons relire les tomes de Tokyo Ghoule afin de comprendre tous les indices qu'il avait pu laissé. On ne peut resté qu'admiratif face à un récit aussi bien amené.

En effet, Ishida sait où il va. Son histoire est minutieusement préparée et rigoureusement appliquée. Cela se voit et on le sent à la lecture. Rien n'est laissé au hasard. Quand je lis Tokyo Ghoul, j'ai l'impression de revoir du Eiichiro Oda on me disait que ce que je lis, avait en réalité été préparé 8 tomes plus tôt de manière presque innocente. Les éléments de l'histoire arrivent petit à petit ce qui permet d'avancer dans le récit sans partir dans tout les sens et perdre le lecteur. Chapeau !

 

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*Une ghoule et son Kagune*

 

Les personnages sont très réussi, on notera leur évolution physique et psychologique rarement égalée dans un autre manga. Ken est l'exemple le plus flagrant. Le personnage va se transformer au rythme de ces mésaventures pour au final devenir un Main Character crédible, agréable à suivre dans les différentes phases qu'il va traverser. A ces coter, de nombreux personnages vont se succéder mais aucuns ne sera bâclés et ils auront tous leur rôle à jouer.  

Mais cela ne se limite pas à l'entourage de Ken. Les inspecteurs de la CCG comme Amon, Akira, Juzo et bien d'autres auront le droit à une évolution de leur personnage et un réel background. Il en sera de même pour les autres ghoules. je dis "d'autres" pour ne pas dire "méchantes" car cela n'est, a mon sens, pas aussi évident que cela, c'est même beaucoup plus subtile. Le schéma manichéen est floue. Qui a raison ? Qui a tord ? Qui représente la justice ? Qui représente le mal ? Au final, même Ken ne le sait pas. Et je trouve ça très intéressant. D'ailleurs, doit il vraiment y avoir un vainqueur ?

 

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*En tout cas, quelqu'un est prêt à en découdre*

 

 

 

Pour être honnête, je n'accrochais pas du tout au style de dessins des premiers tomes car c'est assez particulier. Au final, on s'y fait assez vite, d'autant plus que le style évolue de manière positive au fil des tomes. Ce style colle très bien avec l'ambiance assez sombre du manga. De plus, les moments de folie de certaine ghoules peuvent être assez déroutants, ça peut faire peur mais l'auteur maîtrise aussi ce genre de phases, et puis la frontière entre le génie et la folie est toujours un peu floue n'est ce pas ?

 

Tokyo Ghoul fait 14 tomes et dispose d'une suite "Tokyo Ghoul Re:" avec 5 tomes disponible au Japon pour le moment et même avec ça, on sent que l'auteur en a encore beaucoup en reserve. La fin de Tokyo Ghoul et le début de Re: est à mon sens, encore une preuve du génie d'Ishida. Tokyo Ghoul est sens doute une pépite qu'on se doit d'avoir dans sa bibliothèque.

Enfin pour avoir un article traitant de la version animé, je vous invite à aller voir le blog de mon amie  >ici<


26/01/2016
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[Manga] SAO : Progressive

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Titre original : Sword Art Online : Progressive

Titre français : Sword Art Online : Progressive

Auteur : Kiseki Himura

Editeur en France : Ototo

 

 

Sword Art Onlie Progressive est l'une des adaptations de la suite de roman Sword Art Online très connu chez nous pour son adaptation animée. Ici je ne parlerai que du mangas SAO Progressive en parant du principe que vous connaissez déjà vaguement l'univers. Néanmoins si ce n'est pas le cas, pas de panique, vous pouvez aller consulter un article bien détaillé sur le blog d'une amie >ici<.

 

Avant tout je tiens à préciser que je suis loin d'être un fan de Sword Art Online. L'anime est, à mon sens, plein de défauts mais si je devais isoler les 2 plus grands, ce serait les suivants. Premièrement le manque de background d'Asuna et sa transparence accentuée au fil des épisodes, la plaçant de personnage badass à pompom girl juste bonne à faire la cuisine. Vous aurez surement remarqué que plus la romance entre elle et Kirito avance et plus le personnage d'Asuna recule ? Deuxièmement, l'arc Aincrad passe à une vitesse folle. En 3 épisodes, Kirito évolue sans qu'on sache comment et l'histoire s'arrête pour développer des randoms perso peu intéressants. Mais il faut bien alimenter le harem n'est-ce pas?

 

Si vous aussi vous avez senti cette même frustration en pensant que cela aurait pu être mieux, votre cauchemar est terminé, SAO Progressive est LA solution.

 

Ototo propose déjà des adaptations mangas (à la qualité graphique douteuse) très proches de l'anime du coup la question se pose légitimement : "Quel est l’intérêt de sortir un autre mangas SAO qui traite de l'Aincrad ?". La réponse se présente en 2 parties : D'une part Asuna est le personnage principal et l'histoire se déroule depuis son point de vue , et d'autre part l'intrigue est concentrée sur la conquête intégrale de l'Aincrad, étage par étage. Oui je sais ça vend du rêve.

 

Asuna.png"I'm the boss here now, so GTFO Kirito"

 

 

Avant même de rentrer dans le fond du sujet, un détail nous saute aux yeux assez rapidement : C'est beau. Très beau. Le coup de crayon est riche sans être saturé nous donnant l'impression d'être devant l'anime, voir mieux. Les scènes d'actions sont dynamiques sans être fouillis et l'expression des personnages est bien rendue. Le décors n'est pas en reste non plus. C'est donc un vrai plaisir de parcourir ces tomes qui nous présente une version revisiter de la célèbre série.

 

Après avoir été agréablement surpris par le design de l'oeuvre, une autre bonne surprise s'offre à nous. L'histoire commence sur un flashback centrée sur Asuna. En quelques pages, le personnage semble plus développé qu'au terme des 4 arcs de l'anime! L'autre aspect positif est que l'auteur passe très vite sur la phase d'explication du contexte pour entrer dans le vif du sujet. Ainsi on ne perd pas temps à nous voir répéter ce que l'on sait déjà.

 

Et Kirito dans tout ça ?

 

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#JsuisTropBadAss

 

Immanquablement Kirito-sama fait très vite son apparition, au début en qualité de support d'Asuna puis en tant que partenaire de l'héroine. Bien qu'il finisse par avoir le beau rôle, Asuna ne se laisse pas abattre et reste pour l'instant très impressionnante aussi bien en combat que mentalement. Kirito a même beaucoup de mal à ne pas se faire distancer sur certains combats et il aurait perdu la face plus d'une fois si il n'avait pas eu recours aux techniques dont il a le secret. Malgré tout, Kirito n'est pas plus développé que ça, par contre pour Asuna c'est autre chose. Sa personnalité forte et fragile, ses rêves, ses peurs et ses doutes sont autant de choses qui vont permettre de lui donner ce qu'elle mérite : le background digne d'un vrai main character.


Pour les personnages secondaires, ils ne sont pas nombreux et Argo est la seule qui se démarque pour le moment. Vous vous souvenez surement d'Argo, Non ? C'est dommage car à première vu, c'était un personnage plus intéressant à suivre que Silica. Bien sûr on croise Agil et Kibaou mais les fans de la série remarqueront vite l'absence de Klain. Absence jusqu’à présent logique dans le sens ou nous suivons l'histoire du point de vue d'Asuna.

 

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Argo c'est elle

 

 

On notera une pointe d'humour bien senti rythmant les phases de repos en ville, les choses prennent le temps de se mettre en place nous laissant de ce fait savourer chaque moment. Si je devais être tout à fait équitable et du coup chipoteur, ce qui ne serait que justice dans la mesure où j'ai commencé mon article par massacré l'adaptation animé d'SAO, voici un point négatif : le fan service. En soi, les scènes de fans services ne sont pas un problème car elles sont rares, mais quand elles ont lieu, l'auteur n'y va pas avec le dos de la cuillère. C'est pas bien méchant, mais ce n'était pas forcément nécessaire.


Finalement en lisant SAO Progressive, la sensation de déjà-vu est minime et il est presque plus plaisant de suivre Asuna que Kirito. L'oeuvre est encore jeune avec seulement 3 tomes de sorti en France et 4 pour le Japon mais très prometteuse. Si l'auteur continue son développent d'Asuna et de détailler l'Aincrad, cette adaptation pourrait facilement s'imposer comme la meilleur de toutes. Les fans d'SAO y trouverons leur compte et les amateurs de shônen de qualités seront surement enchantés par ce que propose ce mangas.

 

Aller un petit cadeau pour finir :

 

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Ils sont t'y pas trop meugnon comme ça ?


24/11/2015
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[Manga] Air Gear

Air Gear

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Titre original : Air Gear

Titre français : Air Gear

Auteur : Oh! Great (Ogure Ito)

Éditeur en France : Pika

 

Dans un futur proche, des scientifiques ont mis au point des rollers ultra performants permettant à ceux qui les utilisent des figues inimaginables avant. Ikki, jeune lycéen rêvant de ces rollers appelés Air Treck fini par obtenir sa première paire. Mais Ikki est loin de se douter de la réelle nature du monde de ce nouveau monde.

 

Air Gear est un shonen mêlant sport et action en 38 tomes. Je dis action car très vite, Ikki se rendra compte que les Air Treck ne sont pas de simples rollers, mais des armes. Difficile à croire ? L'imagination de l'auteur va pourtant faire passer ça tout seul. De l'humour, des personnages sympa et variés, de la romance, des combats et une bonne touche de fan service, voilà ce qui vous attends en lisant ce manga.

 

Ce n'est pas le premier manga d'Oh! Great puisqu'il est déjà connu pour "Enfer et Paradis" cependant, son style graphique va beaucoup évoluer tout au long de l'oeuvre. 

 

Voici le personnage féminin principal de l'histoire au début et 15 tomes plus tard.

 

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Graphiquement c'est beau, très beau. Les décors sont incroyablement détaillés, les personnages sont bien dessinés et les combats sont riches en coups de crayons même si ça rends parfois l'action un peu confuse. Mais le niveau de détails est tel qu'on lui pardonne facilement. Pour être honnête ça doit être l'un des mangas les plus détaillés que j'ai pu lire. La forte présence de scènes de fan service peuvent parfois déranger... Certains... 

 

On arrive à un point assez mitigé : le scénario. 

On a d'un coté des points très positifs avec un background sympathique. Le monde de la nuit dans Air Gear est constitué de Storm Riders c'est de cette façon que l'on désigne les possesseurs d'Air Treck. Chaque rider à un style de combat et lorsque celui-ci atteint un bon niveau, il fini par rider sur une route. Les routes sont un style de combat générique, il y'en a 8 principales comme le feu, le vent ou le sang et d'autres moins connu comme les bulles ou l'ouragan. Le meilleur raider de chaque route est appelé roi. Ces rois dominent le monde de l'Air Treck et leur force est immense. Les riders s'organisent sous forme de gangs. Ces gangs s'affrontent lors de matchs avec des enjeux variables à la clef : Influence, territoire, Air Treck... Bref avec tout ça, on a du potentiel scénaristique !

 

 

Kazu utilisant la route des flammes

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D'un autre coté, cette imagination nous entrainement parfois trop loin. Les explications partent un peu dans tout les sens et si vous pouvez imaginer Barack Obama se joindre à la bataille pour soutenir nos héros, c'est que vous êtes capable de voir dans quel niveau de grand n'importe quoi l'auteur peut partir. Moi ça me fait rire mais d'autres trouveront que cela rend le scénario vraiment mauvais. L'auteur donne aussi des explications très détaillées sur les fonctionnements de mécanismes ou de lois physique pour justifier les capacités des riders. Ces explications sont certes intéressantes mais parfois difficile à lire. 

 

Là où Oh! Great fait un bon travail par rapport à beaucoup d'autres mangakas, c'est dans l'utilisation des personnages féminins. Ce que je veux dire c'est qu'ici on est loin des stéréotypes du personnages féminins inutile. Pas de tsundere, pas d'idiote de service ou de fille ne sachant rien faire à par crier le nom du héros toutes les 5 minutes. Non dans Air Gear, les filles ont un rôle important. Que ce soit en support physique ou psychologique, elles ont un un grand impact sur l'aventure. Je dirais même que notre petit groupe ne serait pas aller bien loin sans elles. 

D'ailleurs ces filles nous apportent un lot de "love stories" assez comiques car nos glorieux combattants sont tellement obnubilés par l'Air Treck qu'ils ne s'intéressent même pas à nos demoiselles, à leur plus grand désespoir. On est loin des histoires à l'eau de rose mais plutôt une suite de situations plus ridicules les unes que les autres qui vous fera surement sourire.

 

 

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Car pour ce qui est du comique, Oh great ! est très fort. Il jongle avec différents style de comique comme les mini caricatures, les visages faussement sérieux et on trouve toujours 2 personnages en train de faire les cons au fond d'une case du manga.

 

 

 Agito nous apprends à réveiller une princesse. 

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D'un autre coté, on se retrouve à la fin avec un ensemble d'éléments non exploités : des personnages puissants qui ne se battent pas, des intrigues de fonds passées sous silence et des lourdeurs parfois totalement délirantes. A ce demander à quoi tourne l'auteur!

 

Au final, Air Gear est un excellent shonen dans son genre. Il se laisse agréablement lire et re-lire malgré quelques moment un peu ... Surprenant.  En terme de "enjoyment" (à traduire par plaisir de lecture, qui est ... bof bof comme traduction...) Air Gear met le paquet car malgré ses défauts scénaristiques, on se replonge facilement dedans. 

Je vous déconseille fortement l'anime qui ne prends même pas la peine d'adapter la moitié du manga, avec une fin plus que décevante... Il vous faudra absolument chasser les différents OAV pour avoir un ensemble présentable. Ah mais j'ai complètement oublié de présenter le héros de l'histoire ! Le voici : 

 

j'suis badass et alors?

 

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13/02/2015
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