Chroniques mangas et animes

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[Anime] Erased

Me voilà reparti pour le tour des meilleurs animes de la saison Winter 2016 et c'est fois avec du lourd puisqu'il s'agit d'un anime qui prétendait au titre de Master Piece. Ça sentais le 10/10, le tremblement de terre dans le monde de l'animation japonaise. Bref c'était un peu la hype de ce début d'année, mais...

 

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Fiche technique :

 

Nom Boku Dake ga Inai Machi / Erased

Épisodes : 12

Studio d'animation : A1 Pictures

Diffusion : 2016

Source : Light Novel

 

Avant toute chose je tiens à préciser que le mangas est une petite merveille en 8 tomes remarquablement bien maîtrisée, le succès était déjà au rendez-vous. De ce fait l'adaptation animée partait dans les conditions idéales pour cartonner. Mon article risque d'être sévère, peut être plus que sur des œuvres qui semble de moins bonne "qualité" à première vue. Pourquoi ? Car quand on voit un Museigen no Phantom World par exemple, on s'attend à être diverti et c'est tout. Pour Erased c'est différent dans le sens où tout le monde le voyait comme un chef d'oeuvre en puissance. Même si l'ensemble est de bon, il devait faire au moins aussi bien que l'oeuvre dont il est tiré.

 

Dans les grandes lignes, l'anime est un thriller psychologique avec une petite particularité qui lui donne son originalité. Le personnage principal, Satoru, peut revenir quelques minutes dans le passé si une catastrophe va se produit autour de lui. Mais un meurtre va envoyé Satoru 18 ans dans le passé au moment où 3 de ses camarades de collège ont disparu. Comprenant que les 2 affaires sont liées, il va tout faire pour essayer d'arrêter le criminel. 

 

 

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Satoru en 1988 avec Kayo, qu'il essaie de sauver

 

Ainsi on se retrouve avec un personnage principal avec son esprit d'adulte dans le corps d'un collégien. L'adaptation sera difficile pour lui car ses souvenirs sont flous. Il sait que 3 de ces camarades vont disparaître sans savoir ni quand, ni comment. Satoru va devoir, avec les moyens du bord, sauver ses amis, identifier le coupable et le coincer. L’action se déroule principalement en 1988 mais Satoru passera du passé au présent plusieurs fois.

 

Le succès de cette oeuvre repose sur ce mécanisme temporel et tout ce qui peut en découler. Commençons par le passé, qui est surement la partie la plus intéressante. Excellent. Tout simplement. Tout y est, même si c'est moins complet que le manga au niveau de la réflexion de Satoru et sur la manière d'élaborer son plan. Cela reste du grand art. Les personnages collent bien à leur rôles, surtout les principaux. Les sentiments sont subtilement retransmis et on ne peut que partager le désir du héros de protéger la petite Kayo. Quant à sa mère, elle gagne le prix du meilleur parent d'anime 2016, rien que ça. L’ambiance menée par un thème musical enchanteur nous fait comprendre qu'on est face à ce genre d'anime qui appartiennent à une catégorie bien supérieur à la norme et qu'il deviendra vite une référence du genre.

 

Malheureusement, pour adapter parfaitement Erased, il faillait quelque chose comme 14 ou 15 épisodes #pifometre. Sauf que voilà niveau production de nos jours c'est du 12-13 ou du 24-25. Et il fallait absolument apporter la conclusion à la fin de la saison Winter 2016. Du coup on se retrouve avec 12 épisodes et A1 Production va faire un choix pour clore l'histoire en 12 épisodes : sacrifier le présent. La conséquence pour l'histoire et fâcheuse : c'est presque tout les moments consacré au développement d'Airi qui passent à la trappe.  Et c'est catastrophique car on à dû mal à saisir l'importance du personnage pour Satoru, ce qu'elle représente et son impact aussi bien dans le présent que dans le passé.

 

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 Airi, le support sans failles de Satoru Adulte

 

Même si au début, cela ne chagrine que les fans du mangas, cela commence à poser quelques petits soucis en milieu de parcours et surtout à la fin. Car oui la conclusion de toute cette histoire se passe forcément dans le présent. A1 Production nous sort une fin sortie d'un chapeau magique crasseux puisque non seulement elle n'a rien à voir avec celle du mangas mais elle relève l'exploit d'être honteusement mauvaise. Si vous pouvez ressentir la sensation d'un superbe château de carte qui s’effondre lorsque vous posez la dernière carte, alors voilà ce que donne la fin d'Erased

 

Dans mon article sur Museigen no Phantom World, je racontais qu'une fin bien réussi pouvait nous faire oublier un début désastreux. L'inverse est aussi vrai. J'ai été déçu. L'anime était tellement bon au début qu'il ne méritait pas cette fin là. Sur son long chemin vers le club très restreint des Masterpiece, Erased chute au dernier moment. Et c'est vraiment dommage.  

 

Attention, je suis sévère avec lui dans le sens où je m'attendais à mettre un 10/10. Je voulais avoir un nouveau chef d'oeuvre qui aurait marqué le monde de l'animation japonaise comme ont pu l'être Monogatari, Clannad, Madoka ou encore Fate Stay Night. Malgré tout, Boku Dake ga Inai Machi reste un très anime qu'il faut voir pour le concept original qu'il apporte et aussi parce que cela reste un très bon thriller, qui aurait pu être parfait, si il avait terminé de la même façon que son mangas.

 

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08/04/2016
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