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[Anime] La Mélancolie de Suzumiya Haruhi
La popularité d'une oeuvre ne fait pas forcément sa qualité mais elle permet de laisser une trace de son passage dans la culture locale. Souvent une adaptation étrangère peut avoir un succès foudroyant sur sa contrée d'origine et ne pas percer à l'étranger. C'est beaucoup plus rare mais l'inverse est aussi vrai. Cette règle s'applique évidement aux animes. En cas de succès, le studio en charge de l'adaptation de cette oeuvre se retrouverait propulsé au rang de référence du genre. Voici l'histoire version courte d'un studio nommé Kyoto Animation rendu célèbre par ses adaptations de slice of life. Aujourd'hui je vais vous parler de l'oeuvre qui les à fait connaitre : La mélancolie de Suzumiya Haruhi.
De gauche à droite : Koizumi, Nagato, Kyon, Haruhi, Asahina
Nom : La Mélancolie de Suzumiya Haruhi
Épisodes : 28 + Film
Studio d'animation : Kyoto Animation
Diffusion : 2006-2010
Encore une fois je présente un anime dont la parution n'est pas très intuitive. Le support de base est un Light Novel mais comme les tomes ne sont pas numérotés cela peut perturber au début. Et là vous allez me dire "Oui mais au moins l'anime est dans l'ordre, il suffit de suivre les épisodes" et bien non, les choses sont plus compliquées que ça.
Tout d'abord, l'anime possède deux ordres de diffusion, celui de sa sortie télévisé et l'ordre chronologique de la série. De plus, une "deuxième Saison" sortie en 2009 vient rajouter des épisodes à l’intérieur même de la saison 1. Ainsi cette 2eme Saison n'est pas une séquelle à proprement parler.
L'anime a donc pris le titre du premier roman "La mélancolie de Suzumiya Haruhi" alors qu'en réalité il couvre plusieurs tomes dont Le Soupir, L'Ennui, La Disparition et Le Déchaînement de Haruhi Suzumiya.
Cette originalité dans la diffusion donne à l'anime une certaine popularité pour son aspect surprenant et offre une dimension mystérieuse que vous perdez presque totalement en suivante l'anime dans l'ordre chronologique. Malgré son bordelisme affiché, Haruhi Suzumiya reste une série très plaisante à suivre et reste une référence du genre Slice of Life.
Cours de Coiffure avec Haruhi
La Mélancolie de Suzumiya Haruhi peut être appréciée aussi bien par le fan occasionnel d'anime qui va aimer l'ambiance comique déjantée que le fan plus "hardcore" qui pourra lire entre les lignes et se plonger dans une analyse poussée de l'oeuvre. Je compte donc adapter ma chronique à ces 2 visions de l'anime.
Kyon, le personnage principal de l'histoire commence sa vie tranquille de lycéen qu'il pensait être sans histoire. Comme vous vous en doutez surement, cela se sera pas aussi simple. Dès le premier jour, sa voisine de derrière déclare haut et fort ne pas être intéressée par les humains ordinaires et qu'elle recherche des aliens, voyageurs temporel et autre espers à se joindre à elle. Il s'agit là de la première rencontre entre Kyon et Haruhi. Cette déclaration va intriguer Kyon et cela va le pousser à se rapprocher d'elle, malgré sa réputation de fille bizarre qu'il vaut mieux ignorer. "Elle est jolie mais complètement cinglée" comme dirait l'autre
En réalité Haruhi s'ennuie et cherche désespérément quelque chose qui puisse la divertir. Mais rien ne lui convient et surtout pas les club de son lycée. En entendant Haruhi se plaindre, Kyon va lui répondre qu'on est jamais mieux servit que par soi même. La jeune femme va avoir l'idée de monter son propre club et ainsi née la brigade SOS. Ce club dont le but reste obscur pour ces membres se compose de 5 personnes : un alien, une voyageuse temporelle, un esper et nos 2 héros. Haruhi ignore tout de l'identité des membres de son groupe et même de la sienne. Ce n'est évidement pas un hasard si la brigade SOS est constitué des personnes que la jeune fille chercher depuis longtemps. La raison est assez simple : Haruhi possède le pouvoir de déformer la réalité selon ses désirs profond. Par exemple, si au fond d'elle, elle veut absolument qu'il neige demain, alors il neigera.
La demoiselle se trouve être égoïste et capricieuse, autant vous dire que les membres de la brigade SOS ne sont pas au bout de leur peine.
Haruhi lors de son interprétation de "God Knows"
D'un autre côté nous avons le droit à une bonne dose d'humour grâce notamment à Kyon. Déjà il semble être le seul à avoir un minimum de bon sens au sein de la brigade, ce qui fait tâche quand on voit la nature des membres du groupe. Du coup Kyon nous offre souvent une tête blasée qui signifie "Mais dans quel bordel est-ce que je me suis foutu ?" ou encore "On va vraiment m'obligé à faire ça ?". Mais partie qui m'a agréablement surpris reste son talent de narrateur. La narration de Kyon demeure omniprésente tout au long de l'anime et sert principalement à amplifier la situation courante, souvent par des commentaires cyniques ou sarcastiques. Le tout admirablement interpréter par un seiyuu de talent, on peut clairement dire qu'on a là, un gros atout pour l'anime.
Graphiquement ça n'a pas trop mal vieilli pour une oeuvre qui a 10 ans. On sent néanmoins la différence quand on passe aux épisodes sorties en 2009. Haruhi 2009 à d'ailleurs un petit air de Yui dans K-ON! pour ceux qui connaissent.
Haruhi réserve d'autres bonnes surprises avec un ensemble de musiques qui se marient bien à l’ambiance de la série. Plus d'une fois j'ai été interpellé par la musique en me disant "c'est pas mal du tout ça!". Néanmoins l’apothéose reste sans conteste la performance de Aya Hirano (la doubleuse de Haruhi) pour la chanson God Knows. Véritable phénomène des karaokés avec ses 36 millions de vues, God Knows demeure surement l'une des inserts songs les plus populaires qui existe. Je laisse rarement l'openning d'un anime mais celui ci était assez sympa pour que je le laisse.
Tout semblait presque parfait et je me demandais sérieusement si je n'allais pas mettre 10/10 à l'anime... Et puis le Endless Eight.
Non ...!
Alors attention cet arc demeure un sujet sensible. Si vous avez eu des retours négatifs sur l'anime, ils viennent sans doute de personnes n'ayant pas aimé le Endless Eight. Pour faire simple, le EE se résume à une boucle temporelle qui dure 8 épisodes. Du coup vous allez avoir le droit à 8 fois le même épisodes. Bien que si le fond reste identique, la forme change. Des petits détails, comme les habits des personnages et les angles de vues ne sont pas exactement les mêmes et les personnages finissent par se rendent compte qu'ils sont pris aux pièges. Je ne compte pas débattre du EE ici seulement je vous conseil de regarder la première itération puis le deuxième pour voir la prise de conscience des personnages et puis le dernier pour sa résolution. Les 5 autres épisodes sont dispensables sauf si vous voulez repérer les petits détails. Le EE ne fait pas d'Haruhi Suzumiya un mauvais anime pourtant je peux comprendre que la prise de risque du studio ait déçu plus d'un spectateur.
Vous vous doutez bien sur que le studio savait que passer 8 fois le même épisodes allait frustrer le spectateur, voir le dégoûter complètement. Cependant prenez un instant en considérant ceci : La disparition de Suzumiya Haruhi devait faire partie de la saison 2 mais la production a changé d'avis au dernier moment pour réaliser un film à la place. Le problème est que KyoAni avait déjà payé les "timeslots" pour faire les 14 épisodes de cette deuxième saison et le film laisse un "trou" de 7 épisodes ! (et non pas huit perdu :p). L'itération finale de la boucle, qui est le seul moment dans le roman à vraiment apparaître était prévu de base. Du coup quoi de mieux pour combler un trou de 7 timeslots déjà payés que d’étendre la boucle temporelle. Idée ingénieuse ou tentative de bricolage désespérée, cela reste à votre appréciation personnel. Je pardonne à KyoAni cette petite faute car le film de 2h42 est une pure merveille, tout simplement.
***
Le reste de la review est plus poussée dans l'analyse de l'oeuvre et contient quelques spoiler sur la relation entre les personnages et aussi un peu de spéculation de ma part.
Malgré l'aspect enfantin et lighthearted de l'oeuvre, l'auteur nous propose un contenu plus mature si on regarde de plus prêt. La façon la plus efficace de s'en convaincre reste de regarder le relation entre les personnages. Du point de vue d'Haruhi, les choses sont relativement simples : Leur présence résulte du désir d'Haruhi. C'est donc sans surprise que la brigade se composent d'un alien, d'un voyageur temporel et d'un esper. Mais et Kyon dans tout ça ? Que fait-il là ? La réponse est encore une fois assez simple. Haruhi a passée son enfance seule et au fond d'elle, elle voulait plus que tout quelqu'un qui soit auprès d'elle en toute circonstance et sur qui elle puisse compter. D'ailleurs dans l'espace clos ou elle s'enferme, la seule personne qui se retrouve avec elle est Kyon. Même si elle refuse de l'avouer, ses sentiments sont plus que de l'amitié. A la fin de l'épisode ou ils se retrouvent prisonnières du monde clos crée par Haruhi, Kyon lui dit "J'adore les filles avec une queue de cheval et celle que tu portais d'aller super bien", puis il l’embrasse et là le monde redevient normal. A son retour à l'école, il aperçoit Haruhi porter une queue de cheval.
"Looks good on you, Haruhi"
Même si pour Kyon, tout cela n'était qu'une manœuvre pour sortir du monde clos, pour Haruhi cela représente bien plus. Ce monde était n'incarnation parfaite de ce que Haruhi avait toujours voulut. Le monde qu'elle avait toujours cherché. Pourtant tout vol en éclat pour un baiser, tout ce qui la définissait en tant que Suzumiya Haruhi, toute son excentricité, tout disparaît sur un simple baiser. C'est son choix, elle préfère renoncer à tout ce en quoi elle croyait pour être aimée par Kyon.
Ce dernier est le seul à pouvoir lui dire "non ou "merde" et s'en sortir en un seul morceau. D'ailleurs, quand Haruhi dépassera les bornes, il amorcera le geste pour la gifler et ce geste aura un impact considérable sur elle, plongeant la combative Haruhi dans une dépression sans précédent.
Plaçons maintenant Kyon au centre des relations. De ce qu'on peut voir en jetant un bref coup d’œil à l'étant des relations, on pourrait dire qu'il éprouve des sentiments pour Asahina, qu'il ressent beaucoup de respect pour Nagato, qu'il déteste cordialement Koizumi et que Haruhi lui cassent bien les pieds. Mais est-ce totalement vrai ? Dans La Disparition de Suzumiya Haruhi, Kyon se retrouve dans un monde ou Haruhi n'est pas à l'école et rien d'anormal n'existe. Nagato, Asahina et Koizumi sont parfaitement normaux. Nagato nous apparaît sous un nouveau jour, très mignonne, timide et peu sûr d'elle mais malgré tout très entreprenante vis à vis de Kyon. Cette Nagato ne le laisse pas indifférent et nous non plus. D'ailleurs il va jusqu’à se demander si ce monde sans Haruhi et avec une Nagato aussi mignonne ne lui correspond pas mieux ?
Cette scène forte de sens dégage une certaine émotion
Malgré tout il va rejeter ce monde pour retrouver Haruhi et il ira même jusqu’à agir de manière qui ne lui ressemble pas du tout juste pour la retrouver. Plus tard, on assiste à un monologue, ou plutôt une conversation avec lui même où il se place face à la réalité, le poussant à admettre ce qu'il veut réellement : Un monde avec Haruhi et des éléments surnaturels. Finalement, au fond de lui, il cherche la même chose que excentrique chef de la brigade SOS. Kyon et Haruhi sont l'image même de la relation fusionnelle. Haruhi par son caractère extravagant et ses idées loufoques ajoute de la fantasy au monde de Kyon tout comme celui-ci apporte de la stabilité à celui de Haruhi.
L'article étant déjà bien long, je vous épargne les théories que tout tourne autour de Kyon et que Haruhi a été crée par son subconscient. Ou encore du fait qu'on ai pas sa réelle identité car Kyon est juste son surnom. Ou encore le fait qu'il se présente à la Haruhi du passé sous le nom de John Smith qui n'est pas du tout choisi au hasard. Sachez juste que l'anime a encore de quoi faire couler de l'encre, même 10 ans après sa sortie.
La Mélancolie de Suzumiya Haruhi reste un anime auquel il faut donner sa chance. Son impact culturel est immense et on le retrouve dans plus autres œuvres. La chorégraphie de l'ending est reprise dans plus médias, même les plus improbables comme le jeu en ligne League of Legends.
#Glorious Leader
[Anime] Monogatari Series
Nom : Monogatari Series
Épisodes : Beaucoup
Studio d'animation : Shaft
Diffusion : 2009-présent
Source : Light Novel
[Anime] Hanasaku Iroha
Chez Pa Works on a des idées et c'est bien. On a les moyens de les adapter et c'est super. On a des professionnels très doués pour le graphisme et c'est encore mieux. J'aimerais quand même savoir comment les auteurs ont réussi a motiver les investisseurs pour un anime dont le résumé ne vend pas forcément du rêve.
Fiche technique :
Nom : Hanasaku Iroha
Épisodes : 26
Studio d'animation : PA Works
Diffusion : 2011
Source : Originale
Nous sommes donc au Printemps 2011 et à cette occasion, Pa Works nous dévoile sa nouvelle production originale : Hanasaku Iroha. Comment est-ce que je suis devenu accro à une série qui parle de gens faisant le ménage, changeant des lits et servant de la nourriture ? Je ne sais pas. Je ne sais absolument pas. Oui c'est bien de ça qu'il s'agit puisque l’héroïne est serveuse d'une auberge traditionnelle japonaise. J'espère sincèrement que mon article puisse convaincre du contraire dans la mesure ou j'aimerais partager ce grand cru de Pa Works.
On embarque pour 26 épisodeS de Slice of Life Seinen. Oui les deux vont rarement ensemble mais pour le coup, c'est plutôt bien réussi. Avant de continuer, je tiens à préciser que je ne me suis jamais ennuyer une seule seconde devant Hanasaku Iroha. Même si le première épisode nous offre un air de "Princesse Sarah", la suite est complètement différente. En quelques épisodes seulement la magie opère.
Mais dis moi Ohana. Si on te frappe sur la joue. Que fais -tu ? Je tends l'autre bien sûr
La raison pour laquelle j'ai rapidement été attiré dans la spirale infernale de cet anime est surement à cause de Ohana, le personnage principal. Un peu naïve, pleurnicheuse et maladroite à première vue, elle montre beaucoup de courage face à la situation dans laquelle elle se retrouve malgré elle. Ohana déborde d'énergie et elle l'utilise pour faire du mieux qu'elle peut pour améliorer les choses pour elle et son entourage. Ce petit tourbillon de bonne humeur doublée d'une personnalité pétillante est clairement un rafraîchissement. On est réellement content de la voir surmonter ses difficultés.
On suit principalement l'équipe de l'auberge Kissuiso qui se révèle être un cast plein de surprises. On commence par l'entourage proche d'Ohana à savoir Nako et Minko. Nako l'autre serveuse est à l'opposé de notre héroïne à la fois grande et maladivement timide, elle a peu confiance en elle et parait effacée. Minko quant à elle va carrément détester Ohana au début, on lui demandant même d'aller mourir. Mais la persévérance de cette dernière viendra à bout des barrières placées par la belle brune se qui permettra de créer une belle amitié entre les 2 filles. Cette amitié sera mise à l’épreuve plus d'une fois par les sentiments amoureux et la rivalités entre les deux (Bien qu'Ohana ne s'en aperçoive pas, ce qui énerve encore plus Minko).
Minko, Ohana et Nako
Les autres personnages ne sont pas reste non plus, mais je voudrais attirer l'attention sur 2 personnages en particulier : La mère et la grand mère d'Ohana. Au début, on peut penser a raison que les 2 personnages ne sont pas intéressant. Je pensais ça aussi, mais j'ai eu tord. La relation compliquée entre les 3 femmes et leurs différences de personnalité se trouve être en réalité un élément fascinent de la série. Chaque développement de cette relation triangulaire est correctement ajusté et intervient au bon moment. On comprend mieux pourquoi l'anime est tag "seinen". Je ne m'attendais pas du tout à ça et c'était une véritable bonne surprise. "Telle mère, telle fille"
Graphiquement c'est magnifique, pour une oeuvre de 2011 on en prend plein la vue, les chara-design sont sympas. J'aime beaucoup Ohana, ça colle bien à sa personnalité. Musicalement c'est bon pour l'ambiance sans être transcendent. Les opening peuvent surprendre car la chanteuse à une voix un peu spéciale. Par contre je suis assez fan de ending 1 : Hazy.
Après ne pas avoir vu passé ces 26 épisodes, j'avais réellement envie d'en voir plus. Honnêtement c'était possible, il y avait de quoi mais Pa Works en décide autrement. Je trouve que finir une oeuvre c'est un point assez crucial #Erased #Museigen. Pour être franc, ce n'est pas forcément le point fort du studio. Pourtant ici on a le droit à quelque chose d'intéressant. Personnellement je suis assez fan du stratagème scénaristique mis en place pour finir cet anime sur une belle fin ouverte. C'est parfaitement ce qu'il lui fallait. Bien sûr, on regrette que certaines choses ne soient pas clairement expliquées. J'aurais bien voulu voir Ohana accomplir le vœux qu'elle écrit sur la plaquette en bois vers la fin de la série. Mais bon la fin est bien comme elle est, il faut savoir apprécier.
Cet anime est peu connu, surement par son synopsis qui ne donne pas envie et pourtant, Hanasaku Iroha est une expérience intéressante que je recommence chaudement,.9/10. Ohana is love. Pa Works is life.
Hell Yeah !
[Anime] Kono Subarashi Sekai ni Shukufuku wo!
Avant de continuer, il est important de préciser que je déteste Deen, je déteste Deen, je déteste Deen, je déteste Deen, je déteste Deen... Et généralement les voir comme studio d'animation est déjà mauvais signe. Je vais rarement plus loin et c'est rédhibitoire, un peu comme une voiture rose à pois vert, une burger végétarien ou une pizza aux fruits de mer. Mais je ne présente que des œuvres que j'aurais noté entre 15 et 20. Ainsi il faut parfois savoir aller au delà de ses préjugés.
Fiche Technique :
Nom : Kono Subarashi Sekai ni Shukufuku wo!
Épisodes : 10
Studio d'animation : Studio Deen
Diffusion : 2016
Source : Light Novel
Très honnêtement je n'avais aucune attente concernant cet anime. Encore un qui traite des MMORPG dans un paysage qu'on pense saturé et peu renouvelé. Ajoutez Deen à l'équation et le rendu ne donne pas forcément envie. Pourtant, force est de constater que le succès est au rendez-vous. Le Light Novel s'est retrouvé propulsé au top des ventes sur plusieurs semaine et les retours sur l'anime sont surprennants. Malgré ma répulsion pour Studio Deen, j'ai décidé de lui laisser sa chance.
Kono Suba commence par la mort de Kazuma, le héros, qui après avoir vécu une vie lamentable se retrouve devant Aqua, une divinité mystérieuse. Celle-ci lui offre un choix. Kazuma peut décider d'aller tranquillement au Paradis ou d'entrer au service d'Aqua pour aller combattre le Roi des Démons dans un monde fantastique. Convaincu que le Paradis est un endroit chiant à mourir, il décider d'entrer au service d'Aqua. Pour l'aide, celle-ci lui fait don d'un cadeau. Il peut décider de prendre n'importe quoi, un objet magique, un pouvoir, bref tout ce qu'il veut. Après une longue réflexion, Kazuma décide de prendre Aqua elle même avec lui. Sur le papier c'était une bonne idée d'être accompagné par une divinité. Il ne va pas falloir longtemps à notre héros pour regretter son choix. Aqua est en réalité aussi stupide que malchanceuse, doublée d'une peureuse particulièrement proche de son argent (a Kazuma, elle est rapidement fauchée). C'est de cette façon que commence l'aventure dans se monde merveilleux.
Aqua, fière divinité de l'eau
Globalement en 10 épisodes, c'est assez difficile d'avoir un fil conducteur. De cette façon, les épisodes sont un enchaînement de quêtes qui poussent les personnages dans des situations comiques et improbables. Improbables c'est le bon mot pour décrire leur petite équipe. Kazuma et Aqua vont être rejoint par 2 autres cas presque pire qu'Aqua elle même. La première sera Megumin, une mage atteinte de chuunibyou aiguë possédant des pouvoirs exceptionnels mais ne pouvant lancer qu'un sort par jour. Elle est surnommée : One Spell Girl. L'autre sera "Darkness", une croisée masochiste et perverse à souhait dont les délires sont assez limite par moment, mais tellement excessif qu'on fini par en rire.
*Banishment, this world! ... Oops mauvais anime*
Le comique est efficace dans son genre. Cette équipe de cas sociaux plus grave les uns que les autres et ils reposent tous sur Kazuma qui n'est pourtant pas spécialement brillant. Mais c'est là qu'on peut voir toute la puissance de Kono Subarashii. L'anime prend en effet le sujet des MMORPG sous un autre angle. En réalité on est presque face à une parodie. Si quelqu'un aurait déjà rêvé de se retrouver dans une situation à la SAO ou autre serait bien refroidi par ce nouveau monde ou rien ne se passe comme prévue. Mais nous ça nous fait rire et c'est le principal.
Graphiquement c'est loin d'être top et la musique n'a pas particulièrement attiré l'attention mais après tout on est pas là pour ça. On note quand même que les seiyuus font un bon travaille pour rendre leurs personnages totalement barrés. L'anime rempli son rôle divertissant avec succès. On note quand même un fan service un peu maladroit voir excessif par moment. Très clairement l'épisode sur les succubes n'est pas bien passé. Aqua et Darkness remplissent déjà le quota, pas la peine d'en faire trop, ça gâche le tableau final.
*quelqu'un aurait vu la cullote de Aqua ?*
Il faut reconnaître que Kono Subarashii est un anime rafraîchissant. Si vous voulez rigoler sans vous prendre la tête, alors il est fait pour vous. L'anime ne se prend pas au sérieux et on ne peut que compatir, avec le sourire aux levres devant les échecs répétés de Kazuma et son groupe. On regrette que l'anime ne fasse que 10 épisodes. Ne vous inquiétez pas, une saison 2 à rapidement été annoncé et elle sera diffusée surement à Fall 2016 #MadameIrma. Il est difficile de dire si on aura le droit à un approfondissement du scénario ou si on restera dans la même idée de comique. Je penche pour un peu des 2. J'ajouterais que le Light Novel se vend vraiment bien au Japon, ce qui est toujours bon signe.
[Anime] Erased
Me voilà reparti pour le tour des meilleurs animes de la saison Winter 2016 et c'est fois avec du lourd puisqu'il s'agit d'un anime qui prétendait au titre de Master Piece. Ça sentais le 10/10, le tremblement de terre dans le monde de l'animation japonaise. Bref c'était un peu la hype de ce début d'année, mais...
Fiche technique :
Nom : Boku Dake ga Inai Machi / Erased
Épisodes : 12
Studio d'animation : A1 Pictures
Diffusion : 2016
Source : Light Novel
Avant toute chose je tiens à préciser que le mangas est une petite merveille en 8 tomes remarquablement bien maîtrisée, le succès était déjà au rendez-vous. De ce fait l'adaptation animée partait dans les conditions idéales pour cartonner. Mon article risque d'être sévère, peut être plus que sur des œuvres qui semble de moins bonne "qualité" à première vue. Pourquoi ? Car quand on voit un Museigen no Phantom World par exemple, on s'attend à être diverti et c'est tout. Pour Erased c'est différent dans le sens où tout le monde le voyait comme un chef d'oeuvre en puissance. Même si l'ensemble est de bon, il devait faire au moins aussi bien que l'oeuvre dont il est tiré.
Dans les grandes lignes, l'anime est un thriller psychologique avec une petite particularité qui lui donne son originalité. Le personnage principal, Satoru, peut revenir quelques minutes dans le passé si une catastrophe va se produit autour de lui. Mais un meurtre va envoyé Satoru 18 ans dans le passé au moment où 3 de ses camarades de collège ont disparu. Comprenant que les 2 affaires sont liées, il va tout faire pour essayer d'arrêter le criminel.
Satoru en 1988 avec Kayo, qu'il essaie de sauver
Ainsi on se retrouve avec un personnage principal avec son esprit d'adulte dans le corps d'un collégien. L'adaptation sera difficile pour lui car ses souvenirs sont flous. Il sait que 3 de ces camarades vont disparaître sans savoir ni quand, ni comment. Satoru va devoir, avec les moyens du bord, sauver ses amis, identifier le coupable et le coincer. L’action se déroule principalement en 1988 mais Satoru passera du passé au présent plusieurs fois.
Le succès de cette oeuvre repose sur ce mécanisme temporel et tout ce qui peut en découler. Commençons par le passé, qui est surement la partie la plus intéressante. Excellent. Tout simplement. Tout y est, même si c'est moins complet que le manga au niveau de la réflexion de Satoru et sur la manière d'élaborer son plan. Cela reste du grand art. Les personnages collent bien à leur rôles, surtout les principaux. Les sentiments sont subtilement retransmis et on ne peut que partager le désir du héros de protéger la petite Kayo. Quant à sa mère, elle gagne le prix du meilleur parent d'anime 2016, rien que ça. L’ambiance menée par un thème musical enchanteur nous fait comprendre qu'on est face à ce genre d'anime qui appartiennent à une catégorie bien supérieur à la norme et qu'il deviendra vite une référence du genre.
Malheureusement, pour adapter parfaitement Erased, il faillait quelque chose comme 14 ou 15 épisodes #pifometre. Sauf que voilà niveau production de nos jours c'est du 12-13 ou du 24-25. Et il fallait absolument apporter la conclusion à la fin de la saison Winter 2016. Du coup on se retrouve avec 12 épisodes et A1 Production va faire un choix pour clore l'histoire en 12 épisodes : sacrifier le présent. La conséquence pour l'histoire et fâcheuse : c'est presque tout les moments consacré au développement d'Airi qui passent à la trappe. Et c'est catastrophique car on à dû mal à saisir l'importance du personnage pour Satoru, ce qu'elle représente et son impact aussi bien dans le présent que dans le passé.
Airi, le support sans failles de Satoru Adulte
Même si au début, cela ne chagrine que les fans du mangas, cela commence à poser quelques petits soucis en milieu de parcours et surtout à la fin. Car oui la conclusion de toute cette histoire se passe forcément dans le présent. A1 Production nous sort une fin sortie d'un chapeau magique crasseux puisque non seulement elle n'a rien à voir avec celle du mangas mais elle relève l'exploit d'être honteusement mauvaise. Si vous pouvez ressentir la sensation d'un superbe château de carte qui s’effondre lorsque vous posez la dernière carte, alors voilà ce que donne la fin d'Erased.
Dans mon article sur Museigen no Phantom World, je racontais qu'une fin bien réussi pouvait nous faire oublier un début désastreux. L'inverse est aussi vrai. J'ai été déçu. L'anime était tellement bon au début qu'il ne méritait pas cette fin là. Sur son long chemin vers le club très restreint des Masterpiece, Erased chute au dernier moment. Et c'est vraiment dommage.
Attention, je suis sévère avec lui dans le sens où je m'attendais à mettre un 10/10. Je voulais avoir un nouveau chef d'oeuvre qui aurait marqué le monde de l'animation japonaise comme ont pu l'être Monogatari, Clannad, Madoka ou encore Fate Stay Night. Malgré tout, Boku Dake ga Inai Machi reste un très anime qu'il faut voir pour le concept original qu'il apporte et aussi parce que cela reste un très bon thriller, qui aurait pu être parfait, si il avait terminé de la même façon que son mangas.